La chambre et cabinet du Prince héritier.

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Belle, luxueuse, il y a de nombreux meubles. Il a son lit, pour deux personnes ainsi qu'une garde-robe, où sont rangés son armure de combattant, ainsi que ses vêtements d'apparât. Sur la partie est du mur, une grande fenêtre est placée, montrant les champs verdoyants du Royaume de Rubis. Un bureau était installé dans un coin. Une cloison sépare bien les deux endroits. Ainsi il peut s'installer tranquillement dans sa chambre sans passer par d'innombrables couloirs. Il peut aussi convoquer des gens dans son bureau sans que ceux-ci soient gênés de voir la chambre du Prince.

Invité

Le jour se levait enfin, montrant son nez encore. Le jour viendrait où Bryce devrait prendre le rôle qui lui revenait depuis sa naissance, celle de Roi de Rubis, une tâche énorme. Il administrait déjà le Royaume mais sous la couverture de sa mère qui lui laissait de plus en plus de place. Elle se retirait, méditant souvent dans sa chambre, repensant aux années qu'elle avait vécu près du Roi.

Il était assis sur son lit, il regardait ses pieds, lui aussi, il médatait le matin, réfléchissant surtout à l'organisation de sa journée. Une journée pleine, comme à son habitude. Il sortait à peine du lit, nu, à l'aise, les draps encore sur lui. Trop de tâches, pas assez d'heures, les journées étaient toujours trop courtes, il le savait !

Il se levait de son lit, laissant tombé les draps à terre, il était nu. On frappa à la porte, il ne réagit pas et quand entra la servante, elle fut étonnée avant d'être gênée.

-Monseigneur, vous êtes... nu ! Il sourit à la remarque.
-Excusez-moi, je vais me mettre quelque chose, si cela vous gêne. Elle était retournée.

La porte de sa garde-robe grinça quand il ouvrit, il décida de s'habiller sobrement, il mit une chemise, un pantalon, ses chaussures. Quelques minutes plus tard, il revint près de la servante.

-C'est bon, je suis habillé. Qu'y avait-il de si important pour que vous veniez si tôt ? Elle s'était retournée.
-Prince, nous avons un messager à porte, il demande à vous voir.
-J'y vais. Juste avant de laisser Julia, c'était son nom, seule, il se retourna. Ah oui, Julia, pourriez-vous demander que mon repas soit vite préparé.
-Bien sûr, Prince ! Mais il était déjà parti.

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Invité

Il venait de voir le messager et avait décidé de lire la lettre à son aise. Il ne savait pas ce qu'elle dirait mais il devait y avoir une raison pour qu'il reçoive un message d'Emeraude. Il déposa la lettre sur son cabinet puis parti pour manger son déjeuner. Il se dirigea vers la cuisine quand il croisa Julia, la jeune servante.

-Votre plat, Monseigneur.
-Merci, Julia, voulez-vous vous joindre à moi pour ce repas ?
-Je n'oserais pas, Monseigneur.

Il n'insista pas sur la question et décida de repartir vers sa chambre-cabinet. Il déposa son plat et mangea un instant, réfléchissant à sa prise au pouvoir. Il devait s'affirmer au pouvoir, montrer qu'il avait assez de force pour tenir les rênes du Royaume. Seul ! Oui, seul, il devait le faire, sans personne pour l'épauler. C'était décidé, il devrait en parler avec sa mère.

Après ce moment de méditation, il se décida à ouvrir la missive. Elle contenait une page. Il la sortit, ouvrit la feuille et comprit vite que l'heure était plutôt grave. Sa mine se fit sombre au rythme de la lecture, son regard se voilait, il se mettait à trembler.

"Cher Grand Frère,

C'est Kana, ton petit frère. Je n'ai pas pu t'écrire ces dernier temps car le Royaume d'Emeraude est attaqué sans cesse. Les Chevaliers sont partis, puis lorsqu'ils sont partis, une attaque surprise a eu lieu, ici, au château. Les Chevaliers ne sont pas encore revenus. Le Maître Abnar est tombé aux mains de l'ennemi. Nous avons besoin d'aide ! On a peur !

P.S. : Si tu te demandes comment je fais pour t'écrire, c'est simple, les élèves ont fui, on est dans un village. J'ai demandé au messager en face de toi de courir le plus vite à Rubis. J'espère que tu liras ce message vite ! Ton frère Kana.

Tout cela avait été écrit d'une main fébrile, tremblante. Bryce lisait la frayeur de son petit frère par les lignes. Des insectes ? Ici, à Enkidiev, cela semblait impossible, mais cela était vrai ! Il décida de mander sa mère, il avait besoin de conseils le plus vite possible.

Invité

Sa mère arrivait, il entendait ses pas qui résonnaient dans le couloir. Elle frappa à la porte.

-Entre, Mère !

Elle fit irruption dans son cabinet, le regard interloqué, le visage sans aucun maquillage. Il le comprit bien, il venait de la réveiller. Il savait aussi qu'elle n'en tiendrait pas compte car son fils avait besoin d'elle, ce qui la réconforta.

-Qu'y a-t-il mon Fils ?
-J'ai reçu une lettre. Il la tendit à sa mère qui la lut. Il lut sur le visage de sa mère, la détresse, la frayeur, la peur. Que dois-je faire ?
-Tu dois y aller mon Fils, tu dois aider ton frère, le Royaume d'Emeraude a besoin d'aide.

Il se leva de sa chaise, et commença à tourner dans son cabinet, le visage fermé, personne ne pouvait déchiffrer ses pensées. Puis il la releva et se dirigea vers la porte.

-Préparez les troupes, ainsi que Bucéphale, je me rends de ce pas en Emeraude.

Le servant fit demi-tour et commença à courir dans les terribles couloirs sans fin. Bryce se dirigeait vers sa chambre, passant par la porte dans le mur. Il se déshabilla, et enfilla son armure, mit sa ceinture de combattant et y attacha le fourreau de son épée, rangea son épée dans celui-ci puis ressortit de sa chambre. Sa mère l'atttendait, son regard était triste, elle s'approcha de lui, lui embrassa le front.

-Vas, mon Fils !

Il se dirigea vers les écuries, sachant qu'il devrait affronter soit la mort, soit le sang. Il devait se rendre au plus vite au chêteau d'Emeraude, quoi qui lui en coûte.

-YAHHAAAAAA !

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